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Aquitaine Euralis accompagne ses adhérents pour gérer la qualité de l'eau

Bérangère Aviron-Violet, animatrice du PAT du gave de Pau, Xavier de Canet, vice-président du syndicat mixte d'adduction d'eau potable de Beuste (debout), et de gauche à droite, Jean Michel Patacq, vice-président d'Euralis, Dominique Barrus, responsable développement durable chez Euralis et Michel Doassans, agriculteur, dans un couvert de méteil. © F. JACQUEMOUD Bérangère Aviron-Violet, animatrice du PAT du gave de Pau, Xavier de Canet, vice-président du syndicat mixte d'adduction d'eau potable

Euralis a signé des conventions individuelles avec une centaine d'adhérents dans le cadre de son programme d'amélioration des pratiques agricoles pour préserver la ressource en eau. Ce jeudi 3 mars, la coop a fait un point sur ses travaux chez Michel Doassans, à Beuste (Pyrénées-Atlantiques).

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En mai 2011, Euralis était la première coopérative de France à signer une convention avec une agence de l'eau. Par cet accord de trois ans, passé avec l'Agence de l'eau Adour-Garonne, la coopérative s'est engagée à renforcer ses connaissances en matière de protection de la ressource en eau et à accompagner individuellement ses adhérents dans l'amélioration de leurs pratiques. Elle travaille sur différentes zones de captage prioritaires, où des plans d'action territoriaux (PAT) ont été mis en place.Une centaine de conventions« Nous avons passé des conventions individuelles avec trente adhérents implantés sur le PAT du Gave de Pau, soixante sur le PAT de la Vallée de l'Adour et dix sur les PAT des Landes, confie Dominique Barrus, responsable du développement durable chez Euralis. Nous travaillons aussi avec trois agriculteurs de la zone de captage de Cazères et Noé, en Haute-Garonne. Parallèlement, nos adhérents cultivent chaque année 4 000 hectares de couverts végétaux, dont 300 hectares en zones de PAT. »Les actions menées par Euralis, partiellement financées par l'Agence de l'eau, concernent aussi bien la diversification des cultures, les techniques culturales et l'optimisation des techniques d'irrigation, que le bois énergie, avec les taillis à courte rotation, la méthanisation et l'énergie photovoltaïque. Une plate-forme d'essais de 1,7 hectare a aussi été créée à Castétis (Pyrénées-Atlantiques) pour tester des couverts végétaux. Soixante-quatre y sont étudiés.Azote raisonnéMichel Doassans cultive 75 hectares de maïs et élève 120 vaches laitières, à Beustes, en plein coeur de la zone concernée par le PAT du gave de Pau. Les syndicats responsables de la distribution de l'eau potable aux 100 000 habitants de la zone la captent dans des nappes superficielles alluviales qui s'étendent sous les terres agricoles. Sa problématique est donc de mettre en oeuvre des pratiques visant à maintenir un taux de nitrates dans l'eau captée inférieur à la norme.Depuis de nombreuses années, il teste différentes techniques : couverts de méteil et de ray grass l'hiver, pour capter l'azote, apport d'azote raisonné sur le maïs, mais aussi essais de semis de maïs plus précoces pour réduire l'irrigation. Pour suivre les résultats, Euralis prend en charge quatre analyses de sol et une analyse de reliquats par an. « Ce suivi précis de l'utilisation de l'azote m'a déjà permis de réduire les doses de 10 à 15 % », indique l'agriculteur.Afin de poursuivre leurs travaux, Euralis et l'Agence de l'eau Adour-Garonne ont prolongé d'un an leur convention, en 2014, et réfléchissent à poursuivre jusqu'en 2018.

Florence Jacquemoud

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